Viaducs sud-est de la 3ème ligne de métro de Toulouse : comportement des pieux dans la molasse toulousaine
Fabien Szymkiewicz  1, *@  , Charlotte Cochez  2@  , Jean-Yves De Lamballerie  3@  , Carlos Minatchy  4@  , Olivier Givet  2@  , Marie Lafon  3@  
1 : Sols, Roches et Ouvrages Géotechniques
Université Gustave Eiffel
2 : ARCADIS
ARCADIS
3 : TISSEO Ingénierie
TISSEO Ing�erie
4 : Université Gustave Eiffel
Université Gustave Eiffel
* : Auteur correspondant

La troisième ligne de métro de l'agglomération toulousaine permettra de relier Colomiers à Labège sur un linéaire de 27 km via 21 stations. En parallèle, un projet de connexion de la ligne B à la troisième ligne au niveau de la future station INP est prévu, prolongeant la ligne actuelle depuis Ramonville sur 2,7 km. Une partie de l'infrastructure de ces deux projets sera réalisée en viaduc, le cœur de la commune de Toulouse étant traversé en tunnel.

Le système de fondations des viaducs sera essentiellement constitué de fondations de type pieux traversant les formations quaternaires composées de remblais et d'alluvions des plaines et basses terrasses de l'Hers pour s'ancrer dans le substratum molassique d'âge Stampien.

La molasse est une formation sédimentaire détritique d'origine continentale fluviatile, composée de silts sableux et peu argileux plus ou moins calcareux, compacts, parcourus de chenaux sableux correspondant à une sédimentation de remplissage de lits et de bras de rivière. Cette formation hétérogène est classée selon les projets comme une argile, une marne ou bien même parfois une roche.

Afin d'optimiser le dimensionnement des fondations profondes des quelques 190 appuis des viaducs, le maître d'ouvrage a décidé de faire réaliser un plot d'essais au droit duquel quatre pieux comparables à ceux du projet définitif sont chargés en compression jusqu'à la rupture. L'instrumentation installée dans les pieux, composée de capteurs à cordes vibrantes et de fibres optiques, permet de déterminer les valeurs des frottements axiaux unitaires mobilisables et les coefficients de portance qui pourront être retenus dans ce sol si particulier mais dont l'homogénéité « en grand » sur le tracé du viaduc est avérée.

Cette communication présente dans un premier temps le contexte géotechnique des futurs viaducs et du plot d'essai, puis dans un second temps l'instrumentation mise en œuvre sur celui-ci ainsi que les résultats obtenus. Une analyse comparative est ensuite effectuée entre les mesures des résistances limites, de pointe, de frottement et les frottements axiaux unitaires mesurés d'une part et théoriques (c'est-à-dire tirés d'abaques) d'autre part, qui permet de proposer des valeurs à prendre en compte pour le dimensionnement des futurs pieux de fondations du projet.


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