Le projet de la ligne 16 du métro du Grand Paris Express comporte un tunnel long de 29 km, en cours de construction au Nord Est de la région Ile de France. Il reliera 10 gares entre Saint-Denis Pleyel et Noisy Champ, avec entre elles trente-six puits de secours ou de ventilation, espacés tous les 800 m. Neuf tunneliers à pression de terre vont creuser pour réaliser un monotube de 10 m de diamètre, principalement dans des formations sableuses et marneuses, sous nappe, entre 20 et 30 m de profondeur en moyenne.

Dans ce contexte, des traitements de terrain par jet grouting et injection peuvent s'avérer nécessaires pour assurer l'étanchéification des sols pour les entrées et sorties de tunneliers des ouvrages centrés ou pour réaliser des galeries ou rameaux reliant le tunnel aux puits. Ces travaux spéciaux, bien que bénéficiant de nombreux retours d'expérience, présentent des risques avec des conséquences variables. En phase de traitement de terrains, on peut observer des soulèvements ; en phase de creusement, des venues d'eau peuvent survenir, en plus ou moins grande quantité, avec des risques de débourrage dans les sols sableux.

L'analyse d'exemples représentatifs de traitement de terrains sur ce projet permettent d'illustrer les techniques mises en œuvre ainsi que les aléas rencontrés pouvant être liés aux terrains en place, au marché ou liées aux méthodes. En tant que respectivement pilote et constructeur de l'opération, le Maitre d'Oeuvre et le titulaire du marché doivent s'accorder pour adapter le projet et le mener à terme dans le respect des contraintes de sécurité, de budget, et de planning.

On s'attachera à décrire la diversité des choix techniques retenues et celles des méthodes de contrôle adoptées. On présentera les adaptations et les spécifications particulières mise en œuvre dans le cadre des travaux de la ligne 16 qui ont permis d'améliorer sensiblement la qualité des travaux effectués.