Les enjeux et atouts des solutions numériques pour la gestion des données d'inspection géotechnique : l'exemple du portail e.cenaris
Nathalie Conil  1, *@  , Catherine Pinon, Regis Toussaint, Emmanuelle Klein@
1 : Institut National de lÉnvironnement Industriel et des Risques
Institut National de l\'Environnement Industriel et des Risques, Institut National de l\'Environnement Industriel et des Risques, Institut National de l\'Environnement Industriel et des Risques
* : Auteur correspondant

Bien qu'on ne puisse l'assimiler à une mesure au sens strict du terme, l'inspection visuelle périodique d'un site souterrain est la méthode de surveillance la plus déployée, lorsque les zones sont accessibles avec des conditions de sécurité acceptables. Elle a pour objectif d'identifier et de suivre les dégradations géotechniques, les mouvements (chutes de blocs, éboulements localisés) et déplacements (fissures) majeurs et visibles et de prescrire des travaux de mise en sécurité quand cela est nécessaire. Jusqu'à récemment, la restitution de ces inspections était principalement réalisée au travers de comptes-rendus de visite listant et détaillant les observations et les prescriptions associées.

Pour faciliter la gestion et le suivi de ces relevés visuels directs et les combiner facilement à d'autres données collectées (par exemple des photographies, des levés par drone pour caractériser des zones inaccessibles voire d'autres données instrumentales disponibles), l'Ineris a engagé en 2020 une évolution de son infrastructure dédiée à la mise en œuvre de solution de surveillance globale de mouvement de terrains. Cette évolution a nécessité au préalable une mise à plat des indicateurs de suivi de signes de dégradations géotechniques, en termes de référencement, datation et description pour factualiser l'observation et la rendre répétable quel que soit l'intervenant. Sur la base de ce référentiel commun aux inspections, un modèle de fiche numérique a ensuite été défini : il comprend un ensemble de champs pour décrire la dégradation (nature, extension, localisation etc.) auxquels il est possible d'attacher des métadonnées (photos, vidéos par exemple). Ces fiches sont consultables et éditables au travers de portail web e.cenaris. Une représentation cartographique interactive sur laquelle les désordres sont géolocalisés est également visualisable en ligne par l'ensemble des acteurs d'un projet.

Un site web version mobile pour la collecte des données d'inspection in situ a également été développé, afin que l'ensemble de ces champs puisse être renseigné via une tablette numérique et se synchronise avec la base de données centrale. Le retour d'expérience est aujourd'hui très positif : la solution mise en œuvre présente de nombreux avantages pour le reporting en fin d'inspection et permet de visualiser et d'exporter des informations de synthèse et des indicateurs sur les désordres, combinant tableau(x), carte(s) et graphe(s). Des évolutions sont maintenant prévues pour améliorer la collecte des données in situ et favoriser l'exploitation de données connexes, utiles à la prise de décision et à la gestion du risque cavité.


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