La mesure du module de déformabilité, plus classiquement appelé portance, sur les plateformes d'infrastructures est un élément clé de maîtrise de la qualité. La coexistence de matériels de mesures différents étant une réalité, les intervenants sont souvent tentés de faire des essais croisés sur chantier pour tester ou valider les performances réciproques des matériels.

Le Cerema de Rouen avec l'université Gustave Eiffel (anciennement Ifsttar) a mené plusieurs campagnes qualifiées « d'essais croisés et d'essais comparatifs » à l'aide de planches d'essais en vraies grandeurs réalisées en conditions maîtrisées. Ces campagnes permettent aujourd'hui de statuer sur les différences pouvant exister entre l'essai à la plaque traditionnel, considéré comme un essai statique, et l'essai à la Dynaplaque considéré comme un essai dynamique.

L'exploitation des résultats a ainsi montré que la dispersion que l'on constate en un point donné est plus lié à la variabilité du corps d'épreuve qu'à l‘exactitude des appareils de mesure testés (Plaque et Dynaplaques). Les auteurs concluent sur l'inutilité de réaliser des essais croisés sur chantier car les deux appareils donnent sur un nombre très significatif de mesures, des résultats très similaires.

La présentation apportera les éléments chiffrés à l'appui de ces affirmations.

Les conclusions de ces essais conduisent à émettre des recommandations pour l'utilisation de ces outils de mesure in situ, qui doivent par exemple, être utilisés (en toute connaissance de leurs limites), comme des outils de recherche d'anomalies sur une plateforme. La multiplication des points de mesure améliore la connaissance des hétérogénéités de la plate-forme, sans discrédit sur l'une ou l'autre des méthodes