Un bâtiment commercial en charpente métallique situé en zone compressible a été conçu sur inclusions rigides et les voiries associées sur colonnes ballastées et inclusions rigides dans les zones de trafic lourd. Des désordres apparus immédiatement après la mise en service ont conduit à suivre finement les mouvements, principalement par topographie. Ces mesures ont été calées selon une fréquence semestrielle dans le cadre d'expertises assurantielle puis judiciaire de 2000 à 2018.

L'exploitation de ces mesures sur une durée de plus de 15 ans a montré que les mouvements convergeaient non pas vers une stabilisation des tassements mais vers une stabilisation des vitesses de l'ordre de 4 à 8 mm/an selon les zones conduisant à des déformations structurelles inacceptables.

Ce constat étant typique d'un phénomène de consolidation secondaire, il a été recherché l'évolution probable des déformations en calant une courbe de consolidation théorique intégrant à la fois la partie primaire, définie par une fonction exponentielle en fonction du temps à 3 paramètres (donnant l'amplitude de tassements primaires, la durée pour l'atteindre et le décalage entre le début du phénomène et les premières mesures) et secondaire, définie par une fonction logarithmique à 2 paramètres (donnant le temps de démarrage du fluage d'une part et son évolution dans le temps d'autre part).

Ces analyses ont permis un ajustement entre les mesures et la courbe théorique globale, comportant donc 5 paramètres et de définir la stratégie de renforcement structurel.

Il a été établi que la consolidation secondaire a débuté vers 70 à 75 % de consolidation primaire, et que l'amplitude des tassements au bout de 20 ans est de l'ordre de 120 à 150 % de l'amplitude finale des tassements de consolidation primaire.