Glissement d'un talus ferroviaire – gestion d'incident et confortement
Florence Belut  1@  , Julien Gabrielli * , Soudé Maxime  2@  , Dominique Batista  3@  
1 : SNCF Réseau [La Plaine st Denis]
SNCF
2 : NGE Fondation
NGE Fondation
3 : Cerema
CEREMA, CEREMA
* : Auteur correspondant

En février 2020, suite à un hiver très pluvieux, un glissement de plusieurs milliers de mètres cubes d'un talus de déblai a causé l'interruption des circulations ferroviaires sur une ligne transilienne très fréquentée.

La remise en état du site a été semée d'embûches et il a fallu adapter la solution de confortement et le phasage de chantier aux multiples évolutions causées par les intempéries qui se sont poursuivies jusqu'à mi-mars (régressions avec emportement de la rue située en crête, recouvrement d'une voie puis des deux par les matériaux jusqu'à atteindre le talus d'en face début mars) et aux contraintes locales fortes (difficultés d'accès, exiguïté du site). La pandémie de covid-19 a compliqué le déroulement des travaux qui ont été interrompus en pleine phase de clouage verticale par le premier confinement. Ce chantier jugé prioritaire a été le premier chantier de BTP de France à reprendre en plein confinement.

Après une tentative de blocage du décrochement par paroi clouée pour soutenir la route, il est apparu rapidement qu'il fallait d'abord bloquer le pied. Après quelques investigations, un clouage vertical dimensionné par le CEREMA a été réalisé depuis une plateforme de travail aménagée sur le bourrelet de pied plus ou moins stabilisé contre le pied du talus d'en face, tandis qu'une paroi clouée provisoire était réalisée en partie amont.

Pour le confortement définitif, une paroi clouée à trois niveaux a ensuite été dimensionnée à l'avancement par le bureau d'étude de NGE, en adaptant la géométrie au fur et à mesure des travaux suite à de nouvelles évolutions. La solution ADOC®, encore très peu utilisée sur le réseau ferré national, a été retenue pour la paroi aval, réalisée en premier, et ce afin de réduire les temps d'exécution et dégager les voies le plus rapidement possible. Elle a également été mise en œuvre pour la paroi amont définitive réalisée ensuite. La paroi intermédiaire a quant à elle été réalisée en technique classique par béton projeté, du fait de la géométrie du profil glissé.

Au bout d'un peu plus de 3 mois d'effort, les voies ont été rendues à la circulation, au moment du premier déconfinement tandis que le chantier se poursuivait : réalisation de la paroi intermédiaire, raccordements, finitions des drainages, réfection de la route en crête.


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